Jolie petite commune qui a su traverser les siècles, Le Faouët est riche d’histoires à vous raconter. De ses halles à son musée en passant par ses chapelles Sainte-Barbe et Saint-Fiacre, de très belles découvertes vous attendent !

Deux chapelles emblématiques : Sainte-Barbe et Saint-Fiacre

Le Pays du roi Morvan est une région riche en édifices religieux. On y dénombre pas moins de 100 chapelles. Au Faouët, deux édifices se distinguent particulièrement.

La chapelle Sainte-Barbe construite suite à un vœu 

Quelle surprise en arrivant sur le plateau de Sainte-Barbe de découvrir cette petite chapelle bâtie à flanc de rocher ! Elle doit sa construction à une histoire étonnante… 

Vers la fin du 15e siècle, Jean de Toulbodou, cadet des seigneurs de Locmalo part chasser. Il se fait alors surprendre par un orage si violent que des quartiers de roche se détachent des parois et tombent autour de lui ! Saisi par la peur et sentant sa fin arriver, il adresse une prière à sainte Barbe invoquée d’ordinaire pour se protéger du feu et de la foudre. Il lui promet, si elle le sauve, de lui ériger une chapelle en ce lieu.

Miraculeusement, l’orage cesse et Jean de Toulbodou est sain et sauf ! Il tient donc son engagement : la construction de la chapelle débute en 1489 pour se finir en 1512. 

Vous pouvez vous rendre à la chapelle Sainte-Barbe à pied depuis le bourg du Faouët en suivant la direction de la rue des Halles, puis en continuant sur le chemin de Sainte-Barbe

La chapelle de Ste barbe et son superbe site
© P. Graffion

La chapelle Saint-Fiacre et son jubé exceptionnel

De par ses dimensions, ses volumes et son architecture, cette chapelle représente un superbe exemple d’art gothique. À l’intérieur de l’édifice, se cache un véritable trésor patrimonial :  un remarquable  jubé en bois polychrome figurant parmi les plus beaux de Bretagne !

Il s'agit d’une tribune qui forme une clôture de bois séparant le peuple et la bourgeoisie. Du côté du peuple, dont la grande majorité ne savait pas lire, on trouve des illustrations retraçant des scènes de la vie du Christ. Du côté de la bourgeoisie, des textes en latin rappellent les 7 péchés capitaux. 

N’hésitez pas à randonner sur le circuit des chapelles pour découvrir ces deux petites merveilles.

La chapelle Saint-Fiacre
© J. Le-Guernic

Ne manquez pas !

Les halles du Faouët 

Datant de 1542, ces halles de près de 1 000m² sont les troisièmes plus grandes de Bretagne. Leur élégance est inhabituelle pour un bâtiment utilitaire. Véritable cœur de la ville, elles étaient le lieu de rencontre de tous les marchands et paysans de la région venus vendre leurs produits. L’affluence était telle, que certains jours de marché, elles n’étaient pas suffisantes pour contenir tout le monde. 

Aujourd’hui encore, elles accueillent le marché du Faouët.

La places Halles au Faouët
© E. Berthier

Un peu d’histoire

Entre l’ombre de Marion du Faouët qui plane encore sur les halles et les œuvres des peintres exposées au Musée, l’Histoire n’est jamais bien loin au Faouët.

Marion du Faouët 

Figure locale de la région, Marion était une bandit de grand chemin, à la tête d’une quarantaine de brigands. Sa vie fut courte mais mouvementée. Malgré ses frasques et les vols commis, elle restait appréciée de la population locale à laquelle elle ne s’attaquait pas ! Apparemment, elle ne ciblait que les marchands venant d’ailleurs. Après bien des aventures, elle fut finalement rattrapée par la justice et condamnée à mort à Quimper.

Vous voulez en savoir plus sur Marion du Faouët ? Consultez notre page sur les personnalités historiques.

Marion du Faouët en aquarelle
© J. Delain

La présence d'artistes talentueux

Dès le milieu du 19e siècle, c’est la présence plus tranquille d’artistes peintres français et étrangers qui anime Le Faouët. Au début du 20e siècle, ils sont encore plus nombreux à y séjourner pour immortaliser son riche patrimoine, notamment les halles, la chapelle Sainte-Barbe et la chapelle Saint-Fiacre. Les paysages, les scènes de marché et la vie quotidienne représentaient également des thèmes très recherchés.

Jean-Corentin Carré

Considéré comme le plus jeune poilu de France, Jean-Corentin Carré est une figure importante de l’histoire faouëtaise.

Lorsque la première guerre mondiale éclate, Jean-Corentin n’a que 14 ans, mais il veut servir son pays et pour ce faire ment sur son âge lors du recrutement. La supercherie fonctionne. Il réussit à se faire engager à 15 ans ! Jean-Corentin tombe au combat âgé de seulement 18 ans.

Un monument lui rend hommage sur la place des Halles

Stèle rendant honneur à Jean Corentin Carre au Faouët
© OTPRM

Le Musée du Faouët et ses expositions temporaires

Au milieu du 19e siècle, de nombreux artistes en quête d’inspiration se laissent séduire par le charme de la Bretagne intérieure. Au fil du temps, de plus en plus nombreux, leur production artistique devient considérable.

Aussi, en juillet 1914, la commune du Faouët inaugure le premier noyau de sa collection de peinture présentée, à l’époque, dans la mairie. Peu à peu, cette collection s’étoffe et nécessite plus d’espace. 

Désormais, installé dans un ancien couvent d’Ursulines, le Musée du Faouët, labellisé Musée de France, possède plus de 400 œuvres et organise chaque année une exposition temporaire de très grande qualité.

Une famille en visite au musée du Faouët
© A. Lamoureux

L’enquête “Le secret de Marion”

Avec le jeu d’énigmes “Le secret de Marion”, vous partez à la recherche d’un coffre mystérieux ayant appartenu à la célèbre brigande Marion du Faouët. D’une rue à l’autre, les questions vous tiennent en haleine jusqu’à la découverte du trésor enfermé dans ce fameux coffre.

La boîte de jeu est disponible à l’office de tourisme au tarif de 10€. Elle appartient à une collection de trois box ludiques. Les deux autres vous font mener l’enquête à Gourin et à Kernascléden

Observez attentivement, soyez perspicace et amusez-vous bien !

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