Alain Rety, aussi pétillant que son cidre bio à Ploërdut
Portrait chinois de Alain
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Qualité
Innovateur professionnellement, je crée un nouveau produit chaque année
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Défaut
Manque parfois d’organisation mais en cours de progrès
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Péché mignon
Le cidre
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Passion
La randonnée, le voyage
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Journée idéale
Arriver à atteindre 80% de mes objectifs mais il y a toujours des aléas
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Spot préféré au Pays du roi Morvan
Malvoisin à Ploërdut
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Le Pays du roi Morvan pour toi
J’apprécie particulièrement le Pays Pourlet, c’est une partie du Pays du roi Morvan (le canton de Guémené)
Une première vie…
Alain Rety est originaire du charmant village de Malvoisin en Ploërdut, près de Guémené-sur-Scorff. « Mes ancêtres sont là depuis 1902. Mes arrière-grands-parents sont arrivés en premier. Je représente la 4ème génération ». Il s’éloigne de ce petit paradis pour travailler mais il ne va pas très loin, à seulement 40 km, du côté d’Hennebont. Il fonde sa vie de famille à Inzinzac-Lochrist et exerce la profession de conseiller juridique dans un centre de gestion agricole pendant 30 ans. Mais la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre ! Et une idée lui trotte dans la tête… « Depuis longtemps, j’avais envie de créer quelque chose dans le domaine agricole avec la possibilité de vente directe pour garder le contact humain ». Pour réaliser ce rêve, il souhaitait, dans l’idéal, s’installer dans la partie est du Pays du roi Morvan, le Pays Pourlet.
De ses parents, il hérite d’un bâtiment vétuste où trône un vieux pressoir. « Mon père faisait du cidre en amateur ». C’est décidé ! Alain rentre à Malvoisin pour un changement de vie professionnelle. Il sera producteur de cidre bio.
…et une deuxième !
Une nouvelle vie commence et elle demande beaucoup de travail et de grands changements. Dès le départ, Alain sait qu’il veut produire un cidre bio, local et traditionnel en quantité suffisante, mais raisonnée, afin de vivre de cette activité. Pour réussir, il ne reste pas seul dans sa bulle. « Il faut savoir moderniser et aussi bien s’entourer ».
Il réalise des travaux sur l’ancien bâtiment de ses parents, achète une dizaine de vergers dans les environs mais dans différents endroits « C’est important car s’il y a un problème sur un verger, il n’y en aura pas forcément sur les autres ». Ça permet également de cultiver différentes variétés de pommes qui offriront différents arômes. C’est malin de ne pas mettre toutes ses pommes dans le même panier !
Avoir ses propres fruits, représente un autre avantage : récolter le matin pour broyer le soir.
Pour conserver la qualité, il ne faut pas laisser s’écouler plus d’une demi-journée entre la récolte et le broyage
En homme avisé, il apporte aussi de nouvelles techniques. Il se rapproche de la Chambre d’Agriculture de Bretagne ce qui lui apporte un process pour travailler en grande quantité et respecter le niveau sanitaire. Ce producteur passionné travaille même avec un œnologue pour créer les meilleurs assemblages possibles. « On gagne beaucoup à être conseillé. Et pas seulement du temps ! »
Avec autant de professionnalisme, on est tranquille, il n’y aura aucun pépin au moment de déguster !
J’ai trouvé sur ce marché une équipe d’artisans, de petits agriculteurs en bio dont la passion se transmet bien aux consommateurs
Une production locale maîtrisée de A à Z
À force de travail, Alain déjoue les pronostics et prouve qu’il est possible de produire un bon cidre dans le canton de Guémené-sur-Scorff ! Et maintenant, il temps de mettre en bouteille, étiqueter, emballer…
Etiquettes, logo, site internet sont créés par sa fille. Embouteillage et emballage se font sur place.
Très soucieux de l’impact environnemental de son activité, Alain s’aperçoit que la gestion des bouteilles pose un problème d’un point de vue écologique. Il décide donc de mettre en place une consigne. Il récupère 40 à 45% de ses bouteilles « Plutôt que de les envoyer par camion à Guingamp pour être lavées, j’ai acheté une petite machine et je travaille avec une association sociale locale à but d’emploi qui vient sur place pour les nettoyer ».
Une vente intelligente en circuit court
Jusque-là, pour Alain, c’est un sans-faute. Vraiment, cette production est vertueuse du début à la fin. Il n’y a aucun ver dans le fruit dans cette cidrerie artisanale ! Et pour la vente, ça se passe comment ?
Alain pratique la vente directe et vend son cidre en circuit court dans un périmètre de 40 km. Il s’installe aussi sur le marché de Ploërdut aux côtés de producteurs locaux. « J’ai trouvé sur ce marché une équipe d’artisans, de petits agriculteurs en bio dont la passion se transmet bien aux consommateurs ». D’ailleurs, il utilise plus volontiers la notion d’artisan-paysan car ils font tout de A à Z : « On produit, on transforme, on vend »
Aujourd’hui, Alain est plus que jamais décidé à évoluer, à continuer d’offrir le meilleur. Il crée un nouveau produit chaque année. En 2024, il se lance à faire renaître le poiré de Cléguérec, le Chistr-Per. On sera tous ridé comme des vieilles pommes avant qu’il ne perde son énergie ! À la gamme de cidre qui s’est étoffée peu à peu, se sont ajoutés le jus de pomme et le vinaigre de cidre.
Et que dire de son chouchenn ! Quand on en savoure un petit verre, on se dit que, franchement, c’est bon à en tomber dans les pommes !
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Découverte et belles rencontres !
Pour conserver la qualité, il ne faut pas laisser s’écouler plus d’une demi-journée entre la récolte et le broyage