La commune s’appelait à l’origine simplement “Trégomel”, puis en 1448, elle est renommée “Saint-Caradec-en-Trégomel” pour, finalement, s’appeler “Saint-Caradec-Trégomel”.

Une histoire tourmentée 

L'histoire de Saint-Caradec-Trégomel n’est pas de tout repos ! La commune a vécu une période mouvementée lors des guerres de la Ligue en Bretagne, au 16e siècle. Les armées royales et celles du duc de Mercœur, qui se disputaient la place de Guémené, y ont apporté beaucoup de souffrance. De plus, les bandes du fougueux seigneur, mais non moins brigand, La Fontenelle ont pillé et ravagé le pays au point d’obliger les habitants à fuir.

En 1797, la famine et la peste ont poussé les habitants de nombreux villages à partir.

Heureusement, la vie à Saint-Caradec-Trégomel est beaucoup plus paisible aujourd’hui.

Le calvaire de Kercado à Saint-Caradec-Trégomel
© P. Graffion

L’église

L’église Saint-Caradec a été fondée par les seigneurs de Kermerien, tout comme le presbytère et la chapelle Saint-Cado. De cette époque, seule une porte du 15e  siècle a pu être conservée. C’est dans la seconde moitié du 17e siècle que le nouvel édifice est construit.

La balustrade qui appartient désormais au muret d’enclos de l’église était, à l’origine, la baie d’un ossuaire à toit pentu.

La croix dressée à côté de l’église était là pour protéger le cimetière. Elle est probablement contemporaine de l’édifice du 15e siècle. La date de 1709, sur le socle, concerne l’ajout d’une table d’autel. À la base de la croix, quatre frontons sont ornés de quatre personnages dont saint Pierre, reconnaissable à ses clés, saint Caradec et la Vierge

L'église de Saint-Caradec
© P. Graffion

La fontaine et le lavoir 

On remarque aussi une petite fontaine agrémentée d’une niche abritant une statue. Il s’agit peut-être d’une représentation de saint Caradec, mais, rien ne le confirme.  Le trop-plein d’eau de la fontaine se déverse dans un joli lavoir couvert.

La chapelle Saint-Cado

Bâtie au centre d’une prairie au 17e siècle, la chapelle Saint-Cado doit sa fondation aux puissants seigneurs de Kermerien qui détenaient alors les droits des trois foires qui se tenaient dans le village.

La chapelle et l’église paroissiale possèdent beaucoup en commun : les ouvertures à fronton triangulaires enserrées dans la toiture, le chevet plat ou encore les ouvertures sur les côtés, notamment une porte entre deux fenêtres. Cet édifice est un exemple de l’arrivée du nouveau style dans les campagnes en cette seconde moitié du 17e  siècle.

À l’intérieur, la chapelle conserve un retable abritant les statues de saint Cado, de saint Guernahel et de Notre-Dame de la Clarté. On raconte que l’enfant d’une femme ayant traité cette statue de poupée serait devenu aveugle ! 

© P. Graffion

Attention ! 

Si, en vous promenant au Pays du roi Morvan, vous apercevez des panneaux routiers indiquant “ST-CARADEC-TEL”, ne demandez pas comme certains vacanciers ce qu’on peut visiter à Saint-Caradec-Téléphone ! Il s’agit bien de Saint-Caradec-Trégomel !

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